LC : Bonjour Alan, tu es le préparateur physique de l’équipe National 3, peux-tu nous dire en quoi consiste ce rôle ?

Bonjour Léo, je suis arrivé en 2019 avec pour projet de monter en National 3, ce que nous avons réussi à faire lors de la saison 2021/2022. Mon rôle est d’apporter une dimension athlétique aux joueurs sur la capacité à répéter les efforts sur le volume de jeu mais aussi d’être plus explosif. La gestion de ces problématiques se fait toujours en gardant un oeil sur la charge d’entrainement afin de maintenir l’intégrité physique des gars et éviter les blessures musculaires. Il y en a très peu donc j’en suis satisfait.

LC : Tu t’occupes également des joueurs blessés et en réathlétisation, j’imagine que l’approche est différente ?

Oui totalement, avec Ines, notre kiné, nous échangeons beaucoup pour permettre aux joueurs blessés de revenir dans les meilleurs conditions à la compétition. Nous travaillons en symbiose afin que le joueur soit suivi de sa blessure à son retour à la compétition, de manière évolutive et construite. C’est une vraie chance de pouvoir avoir ce suivi. 

Cette année nous avons aussi mis en place le lundi un créneau récupération et musculation pendant lequel les joueurs peuvent traiter les bobos du week-end et faire des soins de récupération mais aussi travailler en salle de musculation. Ils ont également un accès le jeudi en balnéothérapie à Physiosport pour aider à la récupération de la semaine et préparer le match du week-end dans les meilleures conditions.

 

LC : Le niveau athlétique du championnat N3 est bien supérieur à celui que l’équipe à pu connaître auparavant, trouves-tu que les joueurs s’y sont bien adaptés ?

En effet, le niveau athlétique est un bon cran au dessus. Nous jouons contre des équipes qui ont des budgets bien supérieur au notre ce qui permet d’avoir des joueurs fraichement revenu du monde professionnel ou qui ont la possibilité de s’entrainer davantage. Mais je pense que nous avons su nous mettre physiquement au niveau, la preuve étant que nous tenons tête aux équipes du haut du classement. J’ai aussi la chance que les joueurs m’accordent leur confiance sur la partie athlétique, ce qui est primordiale car ils ne trichent pas sur les efforts en séance et leur investissement est récompensé physiquement après sur le terrain car ils sont en capacité de réitérer des efforts à haute intensité, de qualité et de faire les efforts pour le collectif. 

 

LC : J’imagine que plus nous allons approcher de la fin de saison, plus les organismes vont être touchés, comment anticipes-tu cela ?

En effet une saison est très longue : 9 mois de compétition ! Même 10 mois et demi avec la phase de préparation de pré-saison. Pour répondre à cette problématique du foot où la saison est longue et qu’il faut être compétitif tous les week-end de septembre à mai, j’organise la préparation athlétique selon plusieurs phase. 

Une première phase de travail foncier sur 6 semaines de mi-juillet à la fin du mois d’août, avec beaucoup d’efforts longs et très rapidement des efforts fractionnés de 15s à 1 min et du travail en côtes afin de préparer l’organisme à être en capacité de répéter les efforts et de les supporter avec un « grosse caisse ». J’associe à ce travail beaucoup de renforcement sur le haut et bas du corps et beaucoup d’éducatif autour de la technique de course dans le but que les joueurs courent de manière plus efficiente et donc plus vite et plus économique . 

Ensuite durant la saison généralement sur trois semaines nous travaillons autour de la vitesse et de l’explosivité, puis une fois par mois à peu près sur les semaines sans match, une grosse séance de volume en puissance.

 

 

LC : Je sais que tu es également coach sportif, peux-tu nous en dire un peu plus ?

Oui, je suis coach depuis 2016. J’ai commencé par entrainer dans mon club d’athlétisme bénévolement et mon passé de footballeur (ndlr : ex Stade Rennais F.C et Stade Brestois 29) à fait que je me suis rapidement occupé de la préparation de joueurs de foot, puis j’ai étendu ce service aux autres sports dans la préparation athlétique et la recherche de vitesse et d’explosivité ainsi que sur l’accompagnement par le sport dans le coaching sportif et le développement ou l’entretien des capacités physiques.

Mon entreprise (Duvi Coaching) se développe bien,  j’ai un coach salarié qui m’accompagne (Yann) et un alternant pour le développement management et communication de l’entreprise (Gabin, joueur de la N3). 

Puis Jeudi 16 mars dernier, j’ai pris un nouveau tournant en ouvrant ma salle de sport à Cesson-Sevigné.

 

LC : Tu as donc ouvert ta propre salle de sport la semaine dernière, peux-tu nous dire ce que l’on peut y faire et quel public peut y aller ?

Je suis d’autant plus heureux que c’est un projet qui est en cours depuis déjà 4 ans et qui voit enfin le jour. La salle va permettre de continuer à developper l’activité de coaching et d’accompagnement à la performance mais également de mettre en place de nouvelles offres, entre autre le coaching collectif en small groupe et de permettre d’optimiser le temps du midi (12h15-13h et 13h15-14h) et du soir (18h15-19h et 19h15-20h). Il y aura des séances de functional training, des circuits training, gym abdos fessiers et des séances de boxe training. Les séances seront adaptées pour être accessibles à tous niveaux de pratique avec l’objectif de transpirer ensemble dans la joie et la bonne humeur. Nos joueurs cessonnais viendront aussi le lundi soir en séance en salle ainsi que dans la semaine.

Il y aura également un accès libre à la salle de 6h à 23h 

 

Merci à toi Léo et allez Cesson !! 

 

Merci Alan et à bientôt !

Léo CUGUEN